Le Koweït… le doyen de la diplomatie et de la neutralité..

Un sujet qui a été répété à maintes reprises, mais qui reste un sujet valable, surtout à la lumière des crises et des fluctuations que traverse la région du Moyen-Orient, qui est un état d’instabilité quasi permanente.
La question de la neutralité du Koweït n’est pas une option temporaire régie par des circonstances exceptionnelles, mais plutôt un État permanent qui a assuré et assure la sécurité, la stabilité et la sûreté du Koweït. En tant que pays et en raison de sa géographie démographique, politique et maritime, il n’a d’autre choix que d’adopter une position neutre dans les conflits régionaux, quelle que soit sa taille politique, militaire, géographique ou démographique, ce qui le qualifie pour être partie à l’un de ces conflits. Tout au long de son histoire, qui a débuté en 1613, le Koweït a pratiqué neutralité qui lui a permis de devenir un centre commercial dans le nord du Golfe et un port majeur à la fois pour la péninsule arabique et la Mésopotamie. Ses habitants pratiquaient la pêche aux perles et le commerce maritime entre l’Inde et la péninsule arabique jusqu’au début de l’ère pétrolière et le Koweït exportait sa première cargaison de pétrole en 1946. Beaucoup de décisions et de situations. Cependant, le Koweït a pu, dans une large mesure, maintenir un degré de neutralité qui lui a permis de rester dans un point chaud et des périodes chaudes successives.

Le Koweït s’est écarté de sa neutralité habituelle lors de la guerre Iran-Irak, avec pour conséquence directe l’invasion de ses frontières et de sa sécurité par le régime de Saddam Hussein, ainsi que les désastres politiques, militaires et sécuritaires qui en ont résulté, dont la région continue de souffrir.

Diaboliser un pays, ou échanger de l’hostilité avec un pays, ou tout comportement politique autre que la neutralité, pourrait constituer une source de provocation envers un voisin, un frère ou tout autre pays de la région, n’est pas dans l’intérêt du Koweït, mais constitue plutôt une violation de sa neutralité, qui lui a toujours assuré sa stabilité à travers… Des contrats.
La neutralité n’est pas du tout une faiblesse, mais au contraire, la neutralité est une vision et une anticipation à long terme des événements et de la possibilité de leurs répercussions, puis la base de décisions sur cette base.

La neutralité ne signifie pas indifférence, ni un état négatif poursuivi par un pays. C’est plutôt l’expression d’une politique indépendante qui peut ne pas être conforme aux désirs des belligérants ou des adversaires. Elle reflète un état de puissance, et non La violence : cela ne signifie pas une puissance militaire, mais plutôt une puissance idéologique, politique ou économique qui garantit au neutre son attitude.
La neutralité du Koweït est plus que jamais nécessaire aujourd’hui, alors que le Moyen-Orient est à l’aube d’un changement géopolitique qui ne diffère peut-être pas de ce qui s’est produit après la fin de la Seconde Guerre mondiale, et que certains médias tentent de diaboliser certains pays et de les décrire. en tant qu’ennemi alternatif à l’entité sioniste, ne doit pas interférer avec la position neutre du Koweït. Il n’a jamais renoncé à son rôle panarabe, en particulier lorsqu’il s’agissait de la question palestinienne, dont le Koweït était la patrie même dans les circonstances les plus sombres.

L’épouvantail des armes nucléaires a été utilisé pour détruire l’Irak, puis l’épouvantail de l’EI a été utilisé pour détruire la Syrie, et aujourd’hui l’épouvantail des armes nucléaires iraniennes est utilisé pour fragmenter la région et la diviser en entités basées sur des nationalités ethniques et sectaires qui parviennent à atteindre leurs objectifs. l’harmonie souhaitée avec l’entité sioniste dans sa forme raciste actuelle. À la lumière d’une réalité comme celle-ci, tout départ du Koweït de sa neutralité au milieu des tensions politiques existantes représente la fin de son existence en tant que petit État neutre et indépendant.
Quoi.

La médiation du Koweït a été présente à plusieurs reprises : en tant que médiateur dans le conflit entre l’Égypte et l’Arabie saoudite au Yémen, en tant qu’intervenant entre le Yémen du Sud et le Sultanat d’Oman et en jouant un rôle entre le Pakistan et le Bangladesh dans les années 1970.
Ce sont quelques-uns des exemples du rôle que le Koweït a joué dans les médiations grâce à sa neutralité, qui lui a assuré la sécurité, la stabilité et la sûreté, et qui a fait de lui la véritable doyenne de la diplomatie.

Prof. Mme. Souad Al-Mojil
écrivaine Koweïtienne

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La Gazette

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