Diplômé de l’agrégation de philosophie de l’Ecole normale supérieure en 1881, Henri Bergson devient maître de conférence en philosophie grecque et latine au Collège de France en 1900. Ses écrits s’attachent à réintroduire l’expérience du vécu au sein de la philosophie, tout en s’opposant au positivisme. Selon Bergson, la liberté d’un être s’exprime «quand ses actes émanent de sa personnalité entière». Sa réflexion porte sur la mémoire humaine («Matière et Mémoire», 1896), l’anthropologie («Le Rire») et atteint l’un de ces sommets avec «L’Evolution créatrice» (1907) où il expose sa théorie de l’élan vital. L’histoire serait poussée par une force, mais ne tendrait pas vers une unité finale ; elle se complexifierait au contraire, seul l’élan primordial pouvant être pensé comme unitaire. Reçu en 1914 à l’Académie française, il effectue de nombreux voyages diplomatiques aux Etats-Unis durant la Première Guerre mondiale, afin de plaider un engagement militaire aux côtés des Alliés. Prix Nobel de littérature en 1927, il publie une réflexion sur la religion et considère son oeuvre achevée.