Au milieu de vagues de sécheresse aiguës qui frappent la Somalie et la menacent de famine, des inondations ont ravagé une ville du sud du pays, tuant 3 personnes, dans un exemple clair de ce que les scientifiques de l’environnement appellent « l’extrémisme » climatique.
Un expert en environnement a prédit que cet extrémisme deviendra « la caractéristique du siècle actuel » dans de vastes régions de la planète, se manifestant par des niveaux sans précédent de sécheresse, d’inondations, de cyclones et de tempêtes, à des moments inhabituels.
Selon l’agence de presse somalienne :
3 personnes sont décédées et 3 autres ont été blessées à la suite de fortes pluies et d’inondations qui ont frappé la ville de Burtiri dans la province de Gedo, dans l’État du Jubaland, il y a 3 jours.
Les inondations ont été causées par une augmentation du niveau des eaux du fleuve Juba, qui a submergé de vastes zones de la ville. Outre les pertes humaines et matérielles, des milliers de personnes ont été déplacées de leurs villages situés sur les rives du fleuve, a annoncé l’administration de Burtiri.
Les pluies saisonnières ont commencé dans de nombreuses parties de la Somalie, alors que les gens faisaient face à une grave vague de sécheresse.
Au-delà de « l’urgence du moment »
Sur ce qui se cache derrière la coïncidence de vagues de sécheresse causées par une forte baisse des précipitations et l’apparition d’inondations causées par de fortes pluies, l’expert en environnement, Dumeit Kamel, président du Parti de l’environnement mondial (une association de sensibilisation à l’environnement basée à Beyrouth), explique la situation à Sky News Arabia :
Le fleuve Juba et d’autres rivières sont directement affectés par les changements climatiques extrêmes dans le monde, qui provoquent une diminution et une augmentation des précipitations.
La région de l’Afrique centrale et de l’Est est directement affectée par les nouveaux mouvements climatiques, et c’est pourquoi de telles phénomènes se reproduiront.