Des chercheurs sud-coréens ont découvert que la prise d’un anticoagulant courant après une procédure médicale destinée à traiter les artères coronaires bloquées aide à réduire l’incidence des caillots plus que l’aspirine.
L’intervention coronarienne percutanée (ICP), également connue sous le nom d’angioplastie coronarienne, est une procédure médicale utilisée pour traiter les artères coronaires bloquées. Ce traitement consiste généralement à insérer un stent dans l’artère pour maintenir les vaisseaux coronaires ouverts.
Ce processus est nécessaire pour les patients qui souffrent d’une accumulation de plaque dans les artères ou qui ont subi une crise cardiaque.
Dans certains cas complexes, il peut être nécessaire d’implanter plus de 3 stents pour assurer un flux sanguin adéquat.
Les directives médicales actuelles incluent la nécessité d’évaluer le risque de caillots sanguins (risque d’ischémie) ainsi que le risque de saignement lors de la sélection de médicaments antiplaquettaires et anticoagulants pour un patient après une ICP.
Bien que l’aspirine soit le médicament antiplaquettaire traditionnel, des études récentes suggèrent que des médicaments tels que le clopidogrel, qui appartient à la classe des inhibiteurs P2Y12, pourraient être plus efficaces pour prévenir la formation de caillots à long terme.
Dans la nouvelle étude, les chercheurs ont comparé les résultats de l’utilisation à long terme du clopidogrel à ceux de l’aspirine chez des patients présentant différents risques hémorragiques et complications au cours d’une ICP.
L’étude a inclus 3 974 patients stables dans 37 hôpitaux de Corée du Sud, qui ont été assignés au hasard à prendre soit du clopidogrel (75 mg par jour) soit de l’aspirine (100 mg par jour) pendant 6 à 18 mois après la procédure ICP.
L’objectif principal de l’étude était d’évaluer les événements thrombotiques composites, qui incluent la mort cardiovasculaire, l’infarctus du myocarde non mortel, l’accident vasculaire cérébral ischémique et la thrombose (par exemple, thrombose du stent), en plus des événements hémorragiques.
L’étude a également inclus des groupes de patients souffrant d’hypertension artérielle (HBR) et ceux ayant subi des procédures complexes d’ICP, qui sont des groupes de patients présentant un risque élevé de caillots et de saignements.
Les résultats ont montré que le clopidogrel était plus efficace pour réduire les événements thrombotiques dans tous les groupes, y compris les patients souffrant d’hypertension artérielle ainsi que les patients ayant subi des procédures complexes d’ICP.
Par exemple, le risque de caillots était 25 % inférieur chez les patients souffrant d’hypertension artérielle et 38 % inférieur chez les patients ayant subi des procédures complexes d’ICP.
Concernant les risques hémorragiques, l’étude a montré que l’utilisation du « clopidogrel » s’accompagnait d’un risque hémorragique réduit par rapport à l’aspirine, notamment chez les patients ne souffrant pas d’hypertension artérielle.
Cette étude soutient l’utilisation du clopidogrel comme meilleure option que l’aspirine pour les patients stables après une ICP, indiquant que le médicament peut apporter des bénéfices significatifs à long terme à tous les patients qui subissent ces procédures, quelle que soit la complexité de l’intervention ou les risques hémorragiques.