La langue du pic

Elle est l’une des adaptations naturelles les plus étonnantes. Bien plus longue que son bec, elle s’étend jusqu’au crâne, l’enveloppant, parfois même en formant une boucle autour de l’orbite. Ce mécanisme ne sert pas seulement à attraper les insectes enfouis profondément dans l’écorce des arbres ; c’est aussi un élément essentiel de son anatomie, capable d’absorber les chocs. Lorsque l’oiseau frappe le bois avec son bec à une vitesse pouvant atteindre 20 fois par seconde, le trajet unique de la langue agit comme une ceinture de sécurité biologique, répartissant les forces d’impact et contribuant à protéger le cerveau des traumatismes. Cette conception remarquable, soutenue par une structure spécialisée appelée appareil hyoïde, permet au pic de picorer sans relâche sans subir de commotion cérébrale – un exploit qu’aucun humain ne pourrait égaler sans protection.

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La Gazette

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