Entre Beyrouth et le Koweït… Des scènes inoubliables…

Écrit par Hamza …

Alian Dans ma mémoire sont des jours inoubliables, je m’en souviens lorsque l’heure du départ sonne entre rester ou émigrer vers un pays qui est ancré dans ma conscience et ne l’a jamais quitté. Le Koweït est une station continue de souvenirs et de scènes que les gens de ma génération ont vécues, gravées d’images des tragédies et des guerres dont nous avons été affligés, une image qui m’a fait m’arrêter devant une longue série d’événements qui ont tracé des lignes de défaite et d’illusions, ainsi que les voyages bouleversants qui ont accompagné ces jours. En 1976, les horreurs de la guerre civile devenaient de plus en plus hideuses, et je n’avais d’autre choix que de chercher une alternative. Le choix s’est porté sur le Koweït. À l’époque, je travaillais pour le journal As-Safir. J’ai remis ma démission au rédacteur en chef, M. Talal Salman. Il commença à me raconter ce qui lui était arrivé en 1963, lorsqu’il avait commencé à travailler pour « Dunia Al-Urouba », propriété du général de brigade Abdulaziz Al-Masaeed. Je lui répondis : « Pourquoi ne m’offrez-vous pas l’opportunité d’aller dans un pays arabe où la situation était très similaire à celle du Liban, et où la guerre civile serait terminée en seulement six mois ? » J’ai fait mes valises, triste et dévasté par la situation dans mon pays. Au lieu de six mois, j’ai continué à vivre et à séjourner au Koweït, et j’ai navigué entre « Al-Qabas » et « Al-Jarida » jusqu’à aujourd’hui.

La nuit du 2 août 1990 marqua le point culminant des événements entre le Koweït et l’Irak, après que la situation eut frôlé l’explosion. Nous étions assis dans la rédaction d’Al-Qabas, dans un état de peur et de tension face à ce qui pourrait arriver soudainement, et au son d’un discours médiatique irakien aux intentions plus explicites. Il était presque 23 heures lorsqu’un collègue a crié après avoir quitté la salle de rédaction, qui diffusait une information grave annonçant un renforcement militaire à la frontière. Après avoir rédigé l’information et l’avoir transmise au directeur artistique, le « censeur du gouvernement » observait et écoutait, mais il est resté silencieux. Lorsque je lui ai montré la « copie d’épreuve » de la une du journal, il a haussé les sourcils et a passé des coups de fil. La réponse est tombée : « Publication interdite.

Ni attroupement ni menaces, seulement négociations et apaisement. » Nous avons quitté le bâtiment d’Al-Qabas dans la nuit, perdus, chacun se demandant : l’armée irakienne entrera-t-elle réellement au Koweït et l’occupera-t-elle ? Ou se contentera-t-elle d’atteindre Jahra ? Et que veut vraiment Saddam Hussein ? Le numéro d’Al-Qabas du jeudi 2 août 1990 paraissait comme n’importe quel autre journal aux titres similaires… Ce qui s’est passé n’était qu’une crise passagère ! J’ai passé dix jours sous l’occupation irakienne et j’ai décidé de partir et de rentrer à Beyrouth avec un groupe de collègues par la frontière terrestre. Entre l’émigration au Koweït en 1976 et les multiples migrations qui ont suivi, nous arrivons aujourd’hui à Beyrouth, cette ville enchanteresse qui nous a placés dans le sanctuaire de l’amour pour elle, de l’adoration de son peuple et de la peur constante qu’elle inspire à cause des guerres qui nous ont épuisés, nous laissant nostalgiques du passé, de l’époque où nous rêvions de slogans d’arabisme, d’unité et de nationalisme, pour découvrir plus tard que nous vivions une époque pleine d’illusions… un sentiment que nous avons récemment partagé avec la professeure chevronnée Nouriya Al-Sadani.

Loading

5/5 - (1 vote)

La Gazette

Learn More →

You May Have Missed!