Du premier musée spécialisé retraçant l’histoire d’une famille entière est sans précédent, comme il le souligne dans son introduction. Les documents exposés sont nombreux, le plus ancien étant un document sur les lentilles appartenant à son grand-père Ali Al-Fars dans sa maison d’Al-Maïdan en 1915, ainsi qu’à son grand-père Saleh Al-Fars et à son cheval Oum Al-Hisan. Il a rassemblé tous ces documents, photos, archives et objets archéologiques, ainsi qu’une vaste bibliothèque contenant des ouvrages importants. Compte tenu de l’association du nom de Cheikh Khazal avec la famille Al-Fars – c’est lui qui a conféré ce titre à leur grand-père –, il souhaitait acquérir lui-même des documents et des livres historiques. L’auteur a tracé un itinéraire précis dans ses publications et est presque exclusivement spécialiste de tout ce qui touche à l’histoire de la tribu des Banu Ka’b, en plus d’être l’un des propriétaires de musées privés et familiaux.
La publication la plus récente que j’ai reçue de lui est « Le Dictionnaire Ka’bi… Étude des lignées et des branches », ainsi que quatre autres ouvrages qui contribuent à cette source unique et primordiale à laquelle il s’est consacré avec l’effort et le suivi qu’il mérite. Un long parcours de plus de vingt ans de recherche a abouti à un ouvrage encyclopédique sur les Bani Ka’b, une tribu bien connue du Golfe et du monde arabe. Il a retracé la propagation des Bani Ka’b à travers l’Irak, le Golfe Arabique, Ahwaz, la péninsule Arabique et le Levant, en s’appuyant sur une centaine de sources fiables. Dans ses recherches sur les lignées, les branches et les migrations, il a adopté une méthode particulière, commençant par le titre ou le clan, puis la lignée complète, la patrie d’origine, la présence géographique, et enfin les branches. Il avait l’intention de diviser la moitié de l’ouvrage en un tableau des événements marquants de la tribu des Banu Ka’b de 400 apr. J.-C. à 2024, suivi d’une annexe de photographies en noir et blanc, d’une annexe de cartes et documents historiques, et d’une liste des ouvrages rares qu’il possède et des sources sur lesquelles il s’est appuyé. Il est l’auteur de plusieurs publications, dont « Banu Ka’b dans le répertoire géographique et historique du Golfe », dans lequel il a rassemblé toutes les archives britanniques dont disposait le résident britannique dans le Golfe, Lord Lorimer, et tout ce qui concerne la tribu des Banu Ka’b en trois chapitres : 1- Lorimer et le répertoire géographique du Golfe ; 2- La tribu des Banu Ka’b, son territoire et ses branches tribales d’un point de vue historique (1700-1905) ; 3- D’un point de vue géographique.
Quant à son livre « Poètes Banu Ka’b », il retrace les migrations de la tribu et de ses poètes, consacrant de longs chapitres à leurs noms et à leurs poèmes, de la poésie nabati à la poésie populaire et ahwazi de la péninsule arabique. Parmi les ouvrages connexes figure son ouvrage « Arbres généalogiques des tribus Banu Ka’b », dans lequel il aborde la lignée et son importance, et offre un aperçu des différents types de généalogies, des Arabes et de leurs lignées, de la création d’Adam et de sa descente sur Terre, jusqu’aux « Banu Ka’b » et à leurs branches. Le lecteur trouvera peut-être son bonheur dans le premier livre, intitulé « La tribu Banu Ka’b : Histoire politique et sociale de la péninsule arabique et du golfe Arabique ». Il s’agit d’une documentation complète et concise sur l’histoire de la tribu, les « Amiriya-Adnaniya », qui a migré de son Hedjaz natal, puis s’est installée au Najd, puis à Bahreïn et en Mésopotamie. Ils dominèrent ensuite le golfe Arabique, et certains s’établirent dans le sud, notamment au Qatar, à Oman et aux Émirats.
Les généalogies et les tribus arabes sont étudiées depuis Ibn al-Sa’ib al-Kalbi jusqu’à nos jours, l’un des historiens les plus célèbres ayant documenté l’histoire des tribus. Parmi les autres ouvrages célèbres, citons le Dictionnaire des tribus arabes d’Andalousie, la Généalogie des Arabes d’Ibn Hazm, la Généalogie des Arabes d’al-Hamdani et l’Encyclopédie des tribus arabes. Il s’agit d’un vaste et inépuisable gisement de recherche, et toute contribution dans ce domaine est considérée comme un nouvel atout pour la bibliothèque arabe en général.
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Par: Mr.Hamza Elyan
Écrivain et journaliste



