Petite histoire de Juhâ.:( 1 )

Celui qui observe les gens …Juhâ avait un fils désobéissant qui refusait d’obéir à chaque fois que son père lui demandait de faire quelque chose. Il disait à son père : “Et que disent les gens de nous si nous faisons cela ?”.

Juhâ a voulu lui donner une leçon utile et lui apprendre que la satisfaction des gens est une fin impossible à atteindre. Il est monté sur son âne et a demandé à son fils de le suivre. Ils n’ont pas parcouru beaucoup de distance avant de passer devant des femmes qui les ont insultés et ont dit : “Ô homme, n’as-tu pas de pitié dans ton cœur ? Tu montes sur l’âne et tu laisses le petit garçon faible marcher derrière toi ?!”

Juhâ est descendu de l’âne et a ordonné à son fils de monter dessus. Ils ont continué à avancer et ont croisé un groupe de vieillards qui se moquaient d’eux en disant : “C’est à cause de gens comme celui-ci que les enfants se corrompent, et vous avez appris à désobéir à vos parents… Ô homme, tu marches comme un vieillard et tu laisses l’animal pour ce petit garçon, et tu espères ensuite lui apprendre la bienséance et la modestie ?!”

Juhâ a dit à son fils : “As-tu entendu ? Viens, nous allons monter tous les deux sur l’âne”.

Et ce n’était qu’un moment avant qu’un groupe d’amis des animaux ne les voient et ne crient : “N’avez-vous pas peur de Dieu en montant sur cet animal maigre ? Vous le montez tous les deux, et chacun d’entre vous pèse plus que l’âne en termes de chair et de graisse ?!”

Juhâ a dit à son fils : “Maintenant, nous allons marcher ensemble et envoyer l’âne devant nous, pour éviter les mauvais commentaires des femmes, des vieillards et des amis des animaux”.

Et ce n’était qu’un autre moment avant qu’un groupe de jeunes vauriens ne passe et ne commence à les taquiner en disant : “Par Dieu, cet âne n’a pas le droit de vous porter tous les deux, alors portez-le ou laissez-le et soulagez-le du fardeau de la route !”.

Alors, Juhâ s’est dirigé vers un arbre, a pris une branche solide et a attaché l’âne à celle-ci. Il a pris l’autre extrémité de la branche sur son épaule, et son fils a porté l’autre extrémité sur son épaule. Tout le monde dans le village les a regardés étonnés, et un policier est venu dissiper la foule et les a emmenés à l’hôpital.

Juhâ a dit à son fils sur le chemin avec le policier : “Ceci, mon fils, est le résultat de ceux qui écoutent les rumeurs et les commérages, et qui ne font rien que pour plaire aux gens !”

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La Gazette

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