Imaginez avec moi si Nawaf Salam était choisi comme Premier ministre du gouvernement libanais, qu’y gagnerait-il ? Il sera d’abord soumis à l’humiliation, à la manière libanaise, ballotté par les chefs sectaires ou les rois, ou plutôt par leurs voyous entre leurs pieds et leurs acolytes, et il affrontera des tempêtes de scepticisme, d’obstacles et de marchandage s’il réussit l’épreuve des quotas. et gagne la confiance de la Chambre des Représentants, et il sera politiquement fini, et avec la première vague de critiques, il tombera dans le puits des corrompus et de ceux qui mettent les bâtons dans les roues.
Dans les placards, il entrera dans un nid de frelons dans un système politique usé et irréparable, et son nom figurera dans la liste du club des premiers ministres vaincus, bien qu’il soit le fils d’une famille politique historiquement connue, depuis l’époque de Saeb Bey Salam jusqu’à son fils Tamam. Il aurait mieux valu que le Liban l’opprime et que la Cour internationale de Justice gagne, et son nom reste une marque brillante dans l’histoire de cette cour qu’il dirige, et qu’il soit le troisième nom arabe de son histoire. après le Libanais Fouad Ammoun et l’Algérien Mohamed Bedjaoui. Son histoire judiciaire sera couronnée par son ascension aux plus hauts trônes judiciaires du monde, et il sera l’une des personnalités libanaises qui ont réussi dans la diaspora, comme d’autres qui ont occupé des postes présidentiels dans les pays dans lesquels ils ont vécu ou dans les organisations internationales. qu’ils ont occupés, comme Edouard Saouma, président de la «FAO», Amin Maalouf et bien d’autres qui ont marqué l’histoire des… immigrants libanais dans le monde. Peu importe comment la presse israélienne l’appelle, et c’est un honneur qu’il mérite.
En fin de compte, il est Libanais et arabe jusqu’à la moelle, surtout à la lumière d’une décision cruciale rendue par la Cour internationale de Justice concernant le crime de génocide du peuple palestinien à Gaza. Il sera une épine dans le pied de cette entité au cours des trois prochaines années, sachant qu’il est un juriste international et un juge doté de capacités supérieures dans les domaines de l’arbitrage, des différends et des guerres. Nawaf Salam avait une vision importante et perspicace de la réalité libanaise. Il a publié en 2023 un livre intitulé «Le Liban entre hier et demain», dans lequel il évoque sa vision de la relance de ce pays affligé par un système politique et un système qui ne pouvaient pas échapper à son épreuve. Le président de la Cour mondiale ne s’est pas limité à diagnostiquer les crises profondes de son pays, mais a plutôt ouvert des horizons pour les traiter en présentant des suggestions pratiques.
Il a appelé à l’instauration d’une troisième république basée sur le principe de donner la priorité à la logique des institutions sur toute autre considération, et de manière à permettre un État civil efficace et juste, fondé sur le principe de citoyenneté inclusive et le concept de souveraineté. La loi, à la pointe des réformes qu’elle appelle, œuvre à la mise en œuvre de la loi « Taif » des dispositions qui n’ont pas encore été mises en œuvre. Il lit bien la situation libanaise. La tragédie des Libanais est que leur citoyenneté est restreinte et leur État est incomplet. C’est une tragédie qui va au-delà de leurs affiliations sectaires ou politiques, des chemins sinueux de l’histoire et de la violence et du sang qu’elle a transportés en eux. il.
Nawaf Salam résume sa vision des crises successives en disant que le lien du citoyen à l’État n’a jamais été direct, mais a dû toujours passer par les relations complexes qui lient les sectes au système politique. en tant que citoyen au sens plein du terme, et la prédominance politique des groupes sectaires empêche toujours la création d’un État efficace, avec la capacité que cela impose d’étendre sa souveraineté à l’intérieur et à l’extérieur. Toutes les réformes qu’il réclame, mais il n’y avait pas d’oreilles pour l’écouter, consistent à fortifier le Liban contre les conflits qui l’entourent, car il est partisan de la politique de « prise de distance », c’est-à-dire de suivre une approche non-alignée. vers des axes régionaux et internationaux. Nawaf Salam… Félicitations pour votre choix à la tête de la Cour Internationale de Justice, vous avez gagné votre réputation et le nom de votre pays.
M.Hamza Alyan
Écrivain et journaliste