Les effets du changement climatique, notamment les vagues de chaleur extrêmes, les sécheresses et la pollution atmosphérique, s’aggravent progressivement à l’échelle mondiale, causant des millions de décès, selon un rapport publié aujourd’hui dans la revue médicale The Lancet.
Le rapport Lancet Countdown, préparé chaque année par une centaine de chercheurs du monde entier, en coordination avec l’University College London et en collaboration avec l’Organisation mondiale de la Santé, et fondé sur les dernières découvertes scientifiques, affirme que « le changement climatique menace la santé à un niveau sans précédent ».
Ce constat fait écho aux éditions précédentes du rapport, alors que les températures moyennes mondiales continuent d’augmenter, une tendance alimentée par l’utilisation des combustibles fossiles, qui a atteint un nouveau record en 2024.
Le rapport, publié quelques semaines avant la COP30 au Brésil, met en lumière plusieurs conséquences sanitaires du réchauffement climatique, notamment les vagues de chaleur qui touchent de manière disproportionnée les personnes âgées et les nourrissons, les sécheresses qui menacent la sécurité alimentaire de millions de personnes, la pollution atmosphérique et les incendies de forêt.
Pour la première fois, le rapport inclut des estimations du nombre de décès liés à certains de ces phénomènes.
Selon ses auteurs, on a enregistré en moyenne 546 000 décès par an liés à la chaleur entre 2012 et 2021, une augmentation significative par rapport aux chiffres des années 1990. La fumée des feux de forêt a causé 154 000 décès en 2024.
Plus généralement, la pollution atmosphérique liée aux combustibles fossiles a causé plus de 2,5 millions de décès en 2022, d’après le rapport.
Ce dernier indique que « des millions de décès pourraient être évités chaque année » en raison de l’inaction des gouvernements face au changement climatique.
Comme dans les éditions précédentes, les auteurs du rapport déplorent le soutien continu des gouvernements aux combustibles fossiles. Ce soutien est particulièrement visible dans les subventions publiques que de nombreux pays européens accordent à leurs citoyens pour réduire leurs factures d’énergie, qui ont fortement augmenté en raison de la guerre en Ukraine.
Le rapport a toutefois mis en évidence une « régression » plus générale des politiques publiques, notant notamment le déclin de l’aide au développement fournie par les pays riches aux pays plus pauvres, aide pourtant souvent essentielle pour s’adapter au réchauffement climatique.
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