Après les atermoiements de Téhéran et le rejet des appels répétés du Koweït à négocier les frontières maritimes, le Koweït a appelé plus d’une fois l’Iran à reprendre les négociations sur la démarcation des frontières maritimes entre eux, et il n’a trouvé aucune réponse de Téhéran, qui est maintenant exigeant, avant tout dialogue, la reconnaissance de son droit sur le champ gazier de Dorra, situé dans la région Divisée par le Golfe, le Vice-Premier Ministre, Ministre du Pétrole, Ministre d’Etat chargé des Affaires Economiques et de l’Investissement, Ministre par intérim de Finances, Dr. Saad Al-Barrak a déclaré que le Koweït commencerait l’exploration et la production à Al-Durra sans attendre la démarcation de la frontière avec l’Iran.
Al-Barrak avait confirmé, plus tôt, en interaction avec l’actualité d’Al-Jarida, Publication 3, qui révélait l’intention de Téhéran d’entamer des procédures de forage sur le terrain pour imposer un fait accompli, que le Koweït et l’Arabie saoudite ont un “droit exclusif” sur le terrain, appelant l’Iran à commencer à délimiter ses frontières maritimes avant de revendiquer un intérêt sur le terrain. Le 15 de ce mois, Al-Jarida a appris d’une source iranienne que le Conseil suprême de sécurité nationale iranien avait discuté du nouveau différend sur le champ d’Al-Durra, où il y avait consensus sur la nécessité d’une solution diplomatique en reprenant les négociations avec le Koweït. , mais on insistait pour refuser de mener des négociations sur le terrain, le Koweït ne reconnaissant aucun droit à l’Iran sur le terrain.
Et en mars dernier, un cycle de négociations entre le Koweït, mandaté par l’Arabie saoudite pour négocier au nom des deux pays, et Téhéran n’a pas permis de résoudre le différend sur le mécanisme de démarcation des frontières maritimes, alors que la première réunion à cet égard abouti à un accord pour tenir une autre réunion, ce qui n’a pas encore eu lieu. Selon les informations obtenues par Al-Jarida, la partie koweïtienne a adhéré au principe de délimiter d’abord les frontières maritimes, conformément au droit international, tandis que la partie iranienne a suggéré de sauter par-dessus la question de la démarcation et de convenir d’un investissement commun des richesses du champ. Téhéran insiste sur le fait que ses frontières s’étendent à partir du plateau continental et que son approche dépend du droit des mers ouvertes, tandis que le Koweït affirme que les frontières de l’Iran doivent être calculées à partir de ses frontières terrestres selon le droit des mers fermées.
Et si l’argument koweïtien est accepté, ce qui est conforme au droit international, alors l’Iran n’aura, en pratique, aucune part dans “Al-Durra”, mais si l’argument de Téhéran est adopté, il y a de fortes chances qu’il obtienne un partage. Le 21 mars 2022, le Koweït et l’Arabie saoudite ont signé un accord pour développer le champ.

