L’Institut koweïtien de recherche scientifique (KISR) a annoncé le succès d’une étude scientifique publiée dans la revue Botanica Marina, identifiant l’identité génétique de trois espèces de microalgues toxiques responsables des marées rouges et de la mortalité des poissons dans les eaux koweïtiennes. Cette étude a mis fin à un débat scientifique de plusieurs années.
Le Dr Manal Al-Kandari, auteure principale de l’étude au Centre de recherche en sciences de l’environnement et de la vie du KISR, a déclaré jeudi à KUNA que l’étude avait permis, pour la première fois au niveau local, d’identifier les espèces (Karenia papilionacea, Karenia selliformis et Karlodinium ballantinum) grâce à une analyse microscopique haute résolution et à une analyse génétique de l’ADNr LSU de souches vivantes collectées entre 2014 et 2021.
Mme Al-Kandari a ajouté que l’étude avait établi de manière concluante l’existence de deux espèces controversées : K. papilionacea, dont l’étude a identifié sept souches avec un taux de similarité de 99 %, et K. selliformis, responsable de la plus importante mortalité de poissons au Koweït en 1999.
Elle a expliqué que la réalisation la plus notable de l’étude était l’enregistrement de l’espèce Karlodinium ballantinum pour la première fois dans les eaux koweïtiennes et dans la région du golfe Persique, soulignant qu’il s’agissait d’une avancée scientifique stratégique pour le pays dans le domaine de la recherche marine. Elle a déclaré que l’équipe de recherche de l’institut, en collaboration avec l’Université de Copenhague au Danemark, a isolé dix souches de cette algue nuisible et les a soumises à une analyse minutieuse, fournissant ainsi une base de données scientifique qui contribuera à renforcer la capacité du Koweït à évaluer et à surveiller les proliférations d’algues toxiques.
Al-Kandari a souligné que ces résultats permettront de développer des systèmes d’alerte précoce plus efficaces, de protéger le milieu marin et les pêcheries, et d’améliorer la sécurité alimentaire. Elle a noté que l’étude a contribué à la constitution d’une collection de référence de souches vivantes conservées à l’institut, ce qui représente une ressource nationale et régionale importante pour les futures études sur les effets de ces algues.
Elle a salué le soutien continu de la Fondation koweïtienne pour l’avancement des sciences aux programmes de recherche marine, soulignant l’importance de poursuivre ces études scientifiques pour protéger le milieu marin du Koweït.

