L’État du Koweït commémore le 63e anniversaire de l’adoption de sa Constitution, étape fondamentale de son histoire nationale et pierre angulaire qui définit le système étatique et régit les relations entre les trois pouvoirs de l’État : législatif, exécutif et judiciaire.
Cet anniversaire est une fête nationale importante, durant laquelle le peuple koweïtien se souvient avec une profonde fierté et un grand respect de l’héritage durable qui a affirmé son attachement au processus démocratique, mis en avant tous les droits civiques des citoyens et défendu les principes de justice, de liberté, d’égalité et d’égalité des chances pour tous.
À cette occasion, le Koweït commémore le 11 novembre 1962, date à laquelle feu l’Émir, Cheikh Abdullah Al-Salem Al-Sabah, que Dieu ait son âme, a ratifié la Constitution koweïtienne.
La promulgation de la Constitution de 1962 a marqué un tournant dans l’histoire du Koweït et son cheminement démocratique. Elle a couronné des décennies d’expérimentation politique démocratique et les efforts des citoyens, notamment le Document constitutionnel de 1938, qui a ouvert la voie à la Constitution de 1962 et est considéré comme l’un des documents les plus importants de l’histoire du pays. L’adoption de la Constitution a été précédée d’un décret émirien promulgué par le cheikh Abdullah Al-Salem Al-Sabah le 26 août 1961, relatif au statut de base pour la période de transition et à la tenue d’élections pour l’Assemblée constituante, chargée d’élaborer une constitution permanente pour le pays.
Le 20 janvier 1962, le cheikh Abdullah Al-Salem a prononcé un discours lors de l’ouverture de l’Assemblée constituante, déclarant : « Au nom de Dieu, le Très-Haut, le Tout-Puissant, nous inaugurons les travaux de l’Assemblée constituante, qui a la responsabilité de jeter les bases de la gouvernance future. » Les membres de l’Assemblée ont élu feu Abdul Latif Mohammed Thunayan Al-Ghanim à sa présidence et feu le Dr Ahmed Al-Khatib à sa vice-présidence.
Lors de sa sixième session, l’Assemblée constituante a formé un Comité constitutionnel composé de cinq membres : feu Abdul Latif Al-Ghanim, président de l’Assemblée constituante ; feu l’émir Cheikh Saad Al-Abdullah Al-Salem Al-Sabah, alors ministre de l’Intérieur et président du Comité de rédaction de la Constitution ; feu Hamoud Al-Zaid Al-Khaled, ministre de la Justice et membre élu ; feu Yaqoub Yousef Al-Humaidhi, membre de l’Assemblée et secrétaire du Comité ; et feu Saud Abdulaziz Al-Abdulrazzaq, membre de l’Assemblée constituante.
Le Comité a présenté le projet final de Constitution à l’Assemblée constituante, qui l’a approuvé à l’unanimité lors de sa session du 3 novembre 1962. L’Assemblée a ensuite soumis le projet à Cheikh Abdullah Al-Salem, qui l’a ratifié et promulgué le 11 novembre 1962, conformément à l’approbation de l’Assemblée. Il a été publié au Journal officiel le lendemain.
La Constitution koweïtienne comprend 183 articles répartis en cinq chapitres. Le premier chapitre traite de l’État et de son système de gouvernement, le deuxième des principes fondamentaux de la société koweïtienne et le troisième des droits et devoirs publics. Le chapitre quatre aborde les pouvoirs de l’État et comprend cinq sections : la première porte sur les dispositions générales, la deuxième sur le chef de l’État, la troisième sur le pouvoir législatif, la quatrième sur le pouvoir exécutif et la cinquième sur le pouvoir judiciaire. Le chapitre cinq de la Constitution contient des dispositions générales et transitoires.
Les premières élections parlementaires générales au Koweït se sont tenues en janvier 1963, conformément aux dispositions de la nouvelle Constitution, afin d’élire les membres de l’Assemblée nationale et de marquer le début de la pratique politique sous cette constitution nouvellement établie.
Le parcours démocratique du Koweït a été jalonné de nombreuses étapes politiques importantes. Tout au long de ce parcours, la Constitution a constitué un rempart contre de nombreux défis internes et externes, notamment la catastrophe de l’invasion irakienne en août 1990. À cette époque, les Koweïtiens, au pays comme à l’étranger, se sont unis sous la bannière de la légitimité et de la sagesse de leurs dirigeants. Après la libération du pays du joug de l’occupation irakienne en 1991, un décret émirien a été promulgué, formant un nouveau gouvernement chargé de superviser la reconstruction et le développement.


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