Nous ignorions l’existence d’un centre français spécialisé dans la recherche et les antiquités avant l’arrivée du Dr Makram Abbas (CEFREPA). Cet homme, d’une grande humilité, a apporté une valeur ajoutée à ce poste, si bien que le nom du centre a toujours été associé à celui de son responsable et de son superviseur. Il nous a quittés il y a environ deux mois pour une nouvelle étape de sa vie professionnelle, dans sa chère Égypte, après avoir passé plus de quatre ans au Koweït, où il a fait revivre un visage culturel et un mouvement intellectuel que nous n’avions jamais connus auparavant. En quatre ans, le Centre français s’est transformé en un véritable pôle de vitalité et d’activité. Il l’a dirigé avec un grand professionnalisme, en faisant un centre pionnier et un pilier du mouvement culturel au Koweït. Le centre a organisé plus de 120 activités, dont des conférences, des séminaires, des colloques, des ateliers et des expositions.
Il a invité des intellectuels, des universitaires, des philosophes et des sociologues d’élite qui ont enrichi le savoir koweïtien par leurs recherches et leurs conférences, lui offrant la convergence intellectuelle à laquelle il aspire et restaurant sa gloire dans le monde arabe. Le Centre français s’inscrit dans le prolongement du rôle historique de la France dans la diffusion de la culture et la liberté de recherche et d’expression. Ce n’est pas nouveau, mais la plupart des ambassades européennes et arabes continuent d’exercer leurs missions diplomatiques, militaires et économiques sans accorder aux aspects culturels l’attention qu’elles méritent. Rares sont les ambassades étrangères ou arabes qui accordent une attention particulière à la culture et aux affaires culturelles.
Pourquoi les ambassades arabes et étrangères, fortes de leur influence historique, ne transforment-elles pas certaines de leurs activités en forums et diwans culturels ? Cela favoriserait le transfert de connaissances et les échanges culturels entre les peuples. Il ne s’agit pas ici d’enseignement et d’apprentissage des langues, ce qui est une bonne chose. Il s’agit plutôt de renforcer le rôle des ambassadeurs et des diplomates dans l’enrichissement de la vie culturelle et scientifique au Koweït et dans le Golfe Arabique. Je me souviens du dynamisme du Centre culturel russe de Beyrouth, dans les années 1960 et 1970, qui accueillait des conférences, des artistes, des penseurs et des personnalités politiques, et organisait de grandes manifestations artistiques. La diplomatie culturelle est synonyme d’activité politique, et ce n’est pas une tâche difficile, mais plutôt une nécessité à l’ère de l’intelligence artificielle et de la révolution technologique dans le monde des communications.
À cet égard, et en toute justice, l’ambassade du Liban, à l’initiative du Conseil des entreprises, qui a contribué à la préparation du siège et en coopération avec le Chargé d’affaires, M. Ahmed Arafa, a pris des mesures pour organiser des soirées culturelles et littéraires qui ont renforcé le rôle de l’ambassade et fait de la « Diwaniya » un centre interactif offrant une perspective libanaise sur la scène culturelle koweïtienne.
Par: M.Hamza Elyan
Journalist et écrivain ✍





