“ Allume une allumette et s’éloigne de son imagination, ne prêtant aucune attention aux idées qui ont allumé les flammes de sa colère. Après des décennies, il trouvera l’allumette comme une tige étirée verticalement vers le haut et le bas.
C’était une tentative de saisir ce qui se passe dans l’espace des masses de chair humaine. Elle n’était séparée que par des relations brutales et chaotiques, souvent aimé manger des sardines en saison, et leur conserve satisfaisait l’appétit de ceux qui étaient plongés dans la solitude, une solitude silencieuse et inquiète, où il se bat pour grimper sur ses pentes, une situation semblable à celle de Sisyphe, capturée par ces souvenirs déchirés, ressemblant à un naufragé… et rien d’autre qu’une série de petites ouvertures ressentant des frissons d’oxygène, comme un bébé qui cherche à attraper des gouttes de lait pour achever son premier et deuxième tours.
Seul, en dehors d’une galaxie stérile, il s’est nourri de mondes virtuels avec des métaphores imagées profondes, et de calories qu’il a besoin de brûler cette enfance ; il ne se lasse pas de tourner, frappant cette pente jusqu’à ce que la simplicité soit atteinte, prenant plaisir à cette boucle vertigineuse, puis pénétrant dans le cimetière de la ville, saluant les morts vivants. Les tombes dont les toits se soulèvent légèrement les uns au-dessus des autres, en fonction de l’élévation du sol, près du tombeau de sa mère… il s’approche de sa tête, lui transmettant ses émotions, semblant la suivre tout en courant, tel un bâton d’allumette qui ne s’éteint jamais.
Nouvelle
Ahmed Wahbi…
Écrivain et poète libanais ✍️


