L’Union européenne a annoncé que le Conseil des ministres du bloc des 27 pays avait adopté une décision pour désigner Luigi Di Maio, ancien ministre des Affaires étrangères italien, en tant que représentant spécial pour la région du Golfe. Dans un communiqué, l’Union européenne a déclaré que les missions du nouveau représentant consisteront à développer un partenariat plus fort, plus global et plus stratégique entre l’Union européenne et les pays de la région du Golfe. De plus, il soutiendra les efforts du haut représentant de l’Union européenne pour la politique étrangère et de sécurité, Josep Borrell, dans la mise en œuvre de la politique étrangère et des aspects de sécurité énoncés dans la déclaration conjointe de l’Union européenne sur le partenariat stratégique avec la région du Golfe du 18 mai 2022 et les recommandations connexes du Conseil du 20 juin 2022. Il cherchera également à trouver les meilleures façons de contribuer à la stabilité et à la sécurité de la région en participant et en soutenant le dialogue et les solutions régionales à long terme avec les partenaires individuels du Golfe et les organisations régionales concernées. Il a souligné qu’il soutiendra et collaborera avec le Conseil et la Commission européenne pour garantir la cohérence de l’action extérieure de l’Union européenne dans la région et contribuer à une meilleure clarté et compréhension du rôle de l’Union européenne. Di Maio prendra ses nouvelles fonctions le 1er juin dans le cadre d’un mandat initial de 21 mois. Il a occupé le poste de ministre des Affaires étrangères de l’Italie de 2019 à 2022. Il a également occupé précédemment les postes de vice-président du Conseil des ministres et ministre du Développement économique et du Commerce, ministre du Travail et des Politiques sociales, vice-président de la Chambre des députés et membre de la commission des affaires de l’Union européenne au sein de l’organe législatif italien. L’agence italienne AKI a déclaré que Di Maio, dissident du Mouvement 5 Étoiles en raison de divergences sur l’Ukraine et qui n’a pas remporté de siège au Parlement italien lors des dernières élections politiques, n’a pas été proposé par le gouvernement de droite actuel pour ce poste, comme l’a précisé le ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani, qui a décrit le choix de Borrell comme un “choix libre”, mais a confirmé que Rome ne bloquerait pas sa nomination au Conseil européen. La Ligue, membre de la coalition au pouvoir, a qualifié la décision de Borrell de “politiquement honteuse” et le chef du parti, le vice-président du Conseil des ministres, Matteo Salvini, a déclaré que “Di Maio peut aller au Golfe, mais pas en mon nom, ni au nom de la Ligue, ni du gouvernement actuel”.