“Bateaux de pêche”…

Bateaux de pêche, temps calme), 1868.
Galerie Mia Feigelson
Par Claude Monet ( 1840- 1926 )..
huile sur toile; 64,1 x 54 cm (25¼ x 21¼ po)

Dossier du conservateur :
” Bien que Monet ait peint par intermittence des paysages dans et autour de Paris au cours des années 1860, sa première décennie complète d’activité artistique fut bien plus étendue, entreprise le long de la côte normande, près de sa ville natale du Havre. Entre 1865 et 1868, il peignit chaque été à Sainte -Adresse, port de pêche devenu banlieue de villégiature à moins de cinq kilomètres du centre du Havre, où sa tante Marie-Jeanne Lecadre possédait une villa en bord de mer. À la même époque, il travaille également à Honfleur, Fécamp et Étretat, toutes juste à une courte distance de sa ville natale.

Il soumet chaque année au Salon de grandes et importantes scènes côtières normandes, témoignage éloquent de ses ambitions de peintre de la mer. Bien qu’il ait passé une grande partie de la décennie suivante à Argenteuil, une banlieue en plein essor de Paris, il retourne chaque année sur sa côte natale entre 1880 et 1886, peignant près de cent cinquante marines. Il déclara à un intervieweur en 1889 qu’il « restait fidèle à cette mer devant laquelle j’ai grandi ».

En 1917, le vieux Monet effectue un dernier voyage sur les côtes normandes, non pas pour peindre mais simplement pour revisiter des sites familiers et contempler la mer. De retour chez lui à Giverny, il écrit : « J’ai vu et rêvé tant de souvenirs, tant de labeur… Cela m’a fait du bien et je vais me remettre au travail avec un zèle renouvelé ».

Bateaux de pêche, temps calme est l’une des trois vues de flottes de pêche en mer que Monet a peintes entre l’automne 1868 et le printemps 1869 à Étretat, une station balnéaire importante à seize milles au nord-est du Havre.

Monet avait quitté Paris pour la Normandie immédiatement après le Salon de 1868, où sa toile représentant des navires quittant le port du Havre avait valu une note de Zola le décrivant comme un « peintre de marines de premier ordre et soulignant la fraîcheur de sa touche ».

Il passa le début de l’été 1868 avec sa famille au Havre, finalisant ses soumissions pour une exposition locale qui s’ouvrit en juillet ; l’un des quatre tableaux qu’il y expose, La Jetée du Havre, reçoit une médaille d’argent bien qu’il ait été rejeté plus tôt par le jury du Salon.

Peu de temps après, Monet vend un portrait grandeur nature de sa maîtresse Camille à Arsène Houssaye, rédacteur en chef du périodique L’Artiste, pour la somme louable de huit cents francs. Cette chance lui permet d’amener pour la première fois Camille et le petit fils du couple, Jean, malvenu dans sa famille, en Normandie, où ils s’installent à Étretat.

En décembre, Monet déclarait à son ami et collègue peintre Bazille : « Je suis entouré de toutes les choses que j’aime. Je passe mon temps dehors, sur la plage, quand il fait mauvais ou quand les bateaux partent à la pêche ou bien je vais dans la campagne, qui est si belle ici que je la trouve peut-être plus agréable en hiver qu’en été…

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La Gazette

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